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     C'est tout simplement parce que nous ne savons pas la reconnaitre  ! Et surtout, nous ( c'est à dire toujours notre petit  Ego chéri ) ne voulons pas la reconnaitre:

     Personne n'aime être considéré comme quelqu'un qui a de la chance !

     Nous voulons être appréciés pour notre intelligence, notre force physique, notre habileté, notre culture, notre aura, notre look, notre beauté , notre dynamisme...que sais je encore.

     Souvent, d'ailleurs, nous adorons être appréciés surtout pour des qualités que nous n'avons pas, ou que nous imaginons ou prétendons avoir.

     Le plus grand plaisir d'un inculte sera d'être reconnu en tant que personne cultivée. Le plus grand plaisir d'un érudit sera d'être reconnu pour ses talents manuels.

     Ainsi, lorsque la chance vient à nous offrir un succès quelconque , nous nous empressons de justifier cette réussite par notre travail, notre volonté, notre expérience...au lieu de reconnaître que nous avons eu tout simplement de la chance comme le premier imbécile venu.

     S'il est une chose que nous ne supportons pas, c'est bien de passer pour quelqu' un de chanceux !

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     Par contre, notre attitude vis à vis de la malchance , est complètement inverse.

Lorsque nous faisons une boulette, que nous nous trompons lourdement, bref, que nous devons affronter un échec....Ce n'est jamais de notre faute, bien sûr, mais c'est toujours la faute à "pas de chance"

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     Je vais prendre quelques exemples concrets et vécus :

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     Un jour, j'étais allé passer un week end dans les dunes d' un immense ancien terrain militaire désaffecté sur la Côte sauvage, ou j'étais rentré par effraction... Tôt, le matin, je fus surpris de voir que je n'étais plus seul ! Il y avait un surfeur qui enchaînait les cut backs, les floaters...etc avec une telle maîtrise que j'en restais pantois.

     Je le saluais de loin, et il vint me saluer lorsqu'il eut fini. Il s'appelait Mark Hale, ancien champion de surf de Nouvelle Zélande et avait dormi aussi dans les dunes, ou il était arrivé dans un vieux combi Volskwagen tout pourri, avec 2 copines ( dont l'une devint plus tard sa femme ) et en déterrant les poteaux qui interdisaient l'accès , comme je l'avais fait moi même. En un instant, nous sommes devenus amis et decidâmes de passer plusieurs jours ensemble. C'est toujours un de mes meilleurs amis et je continue d'aller le voir en Nouvelle Zélande !

     Des amis, tout le monde en trouve. Mais de vrais amis , c'est bien plus difficile. Ce jour là, la chance est passée dans des dunes...et, lui comme moi, l'avons saisie. C' est bien réconfortant d ' avoir un vrai ami quelque part dans le monde, même à 20,000 kms de distance...

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     La chance et la malchance opèrent parfois avec obstination et même facétie.

     J'ai un ami qui habite en Normandie . Lorsqu ' il sort en ayant pris la précaution de mettre son imperméable et de prendre son parapluie...Il fait soleil ! Et s ' il vient à sortir précipitamment en polo....Il pleut ! C' est le même ami qui n' arrive jamais à décider quel plat il va commander au restaurant ...C'est aussi le même ami qui attend toujours le dernier moment pour faire le plein d 'essence...et qui tombe en panne à 2 kms de la station service !

 

     En matière de chance, il est important de savoir parfois lui donner un petit "coup de pouce" si elle vient à se faire désirer.

     Lorsque j'étais étudiant à l' ESSEC, il y avait un petit job très convoité : Professeur de finances à l'EAD ( Ecole des attachés de direction ). Non pas que le salaire fût mirobolant ou excessif..loin s' en fallait, mais parce que l'école était composée à 90% de filles de notre âge .

Les critères du recrutement étaient simples : Le poste devait être attribué à l' élève le mieux classé en finances...Et il y avait un prétendant mieux classé que moi.

Aussi, la veille de l' examen trimestriel, je m' arrangeais pour avoir une petite dispute avec lui à la cafeteria, et , simulant la colère , je lui tordis violemment le poignet gauche ( il était gaucher ). Il ne put passer l' examen et j' obtins brillament le poste ! Bon, je fus prié de cesser d 'exercer mes fonctions au bout de deux mois...Mais ceci est une autre histoire .

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     Pour conclure et parce que nous sommes entre nous ( Je ne suis ni votre papa, ni votre professeur, ni votre psy , je suis votre ami...et entre amis, on peut tout se dire, non ? ) , je vais vous confier une chose :

     Avec le recul , je pense que j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie. ( bien sûr, à chaque fois que cela est arrivé, j'ai fait comme tout  le monde: J'ai attribué ma réussite à mon travail, à mon talent, à mes compétences ...etc , mais en vérité, je dois reconnaitre aujourd'hui que j'ai eu tout simplement du cul ! )

     Tout n'est pas que raisonnement cartésien ou logique dans la vie. Il y a l'imprévisible, l'inattendu, l'illogisme , l'impossible qui devient possible, l'absurde même.....

     L' un des besoins fondamentaux de l' homme, est le besoin de sécurité.Tout le contraire de la vie qui n' est qu' incertitude !

     Ce qui m'est arrivé de mieux dans ma vie, c'est ce que je n'avais pas prévu au moment ou je m'attendais le moins !

     Rien ne sert de courir après la chance. Elle finit toujours par vous rattraper. Le problème, c est que la plupart de nous la laissent passer sans la voir !

     Vous sortez à 9H00 du soir pour acheter un paquet de cigarettes. Vous croisez une jeune femme dans la rue, qui vous sourit. Rendez lui son sourire et arrêtez vous pour échanger quelques mots ! Oubliez vos cigarettes !

     Nous avons tous eu affaire à des problèmes qui semblaient insurmontables...et qui se sont résolus d'eux-mêmes. Ou l'inverse . Parfois, c 'est du fait de la chance ou de la malchance...Mais souvent, c 'est que nous n' avons pas su poser le problème correctement .

     Ou plutôt, parce que nous nous sommes fixé nous mêmes des limites. A l' école, nous avons appris à trouver la solution d' un problème. Nous avons appris qu' il y a la bonne et la mauvaise réponse. Mais dans la vie, il en va autrement ! Il n' y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.

     Une bonne réponse aujourd' hui, peut se révéler catastrophique demain. Et l' inverse.

     Souvent, nous nous efforçons de faire face à un évènement avec un comportement approprié. C' est à dire, dans notre esprit, ce qui est la meilleure réponse.

     Ne vous laissez pas enfermer dans ce schéma à sens unique. Ouvrez les portes ! Imaginez une variété de solutions , même incongrues ! Ayez une stratégie "tout azimuths". Essayez toutes les solutions possibles et imaginables, au lieu de vouloir tout miser sur ce qui, à votre avis, est " la bonne solution" ! Et vous verrez que presque toujours, ce qui vous est favorable, viendra du coté où vous ne l' attendiez pas !

     Le pire, dans la vie, c' est de se fixer des règles sans aucune dérogation possible et de s' y habituer.

Si , au moment de rentrer chez vous, vous avez perdu vos clés, ne vous acharnez pas à essayer de crocheter la serrure....si une fenêtre est ouverte !

     Il y a un proverbe français qui dit:" La chance ne sourit qu' aux audacieux."

     Les gens qui restent chez eux , sans jamais rien entreprendre, ne verront jamais la chance.

     Ceux qui tentent, qui entreprennent, vont peut être échouer deux ou trois fois....mais ils verront la chance leur sourire au bout de la quatrième fois !!

     Il est impossible de tout réussir dans sa vie. Mais il est pareillement impossible de tout rater !!!

    

     Un dernier secret : Si vous savez saisir la chance lorsqu'elle passe, alors vous développerez naturellement un comportement qui fera qu'elle reviendra plus souvent vers vous. La chance a aussi ses habitudes, comme nous. Elle va naturellement vers ceux qui savent l'apprécier et la choyer.

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La chance, c' est ce qu' on ne mérite pas

Paul Guth

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la chance existe. sans cela, comment expliquer la réussite des autres ?

Marcel Achard